• la charogne : Baudelaire

     



    En ce moment je lis "les diaboliques" qui est un recueil de nouvelles écrite par Barbey d'aurévilly, qui est un auteur du 19 ième siècle...Là vous pouvez vous demander kel est le rapport entre Barbey d'Aurévilly et ce poème de Baudelaire que je viens de pubblier...Tout d'abord Barbey D'aurévilly était comme Baudelaire un adepte du dandysme et du décadentéisme puis ct surtout son complice en mysoginie.Voilà donc le lien entre ce poème "Une charogne" et les écrits de barbey d'aurévilly...Les femmes ds les poèmes de Baudelaire sont damnées ou même vampires...



     Barbey d'Aurévilly est un post-romantique.Il diabolise lui aussi la femme...Ds ces nouvelles c'est elle qui semble être le plus proche du mal....



    Je vous parlerai d'ailleurs une autre fois plus en détails de l'oeuvre de Barbey d'Aurévilly "les diaboliquesé...



    Pour l'instant je vous laisse en compagnie de ce poème de Baudelaire :



    Au plaisir



    Une Charogne



    Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
    Ce beau matin d'été si doux:
    Au détour d'un sentier une charogne infâme
    Sur un lit semé de cailloux,


    Le ventre en l'air, comme une femme lubrique,
    Brûlante et suant les poisons,
    Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
    Son ventre plein d'exhalaisons.


    Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
    Comme afin de la cuire à point,
    Et de rendre au centuple à la grande Nature
    Tout ce qu'ensemble elle avait joint;


    Et le ciel regardait la carcasse superbe
    Comme une fleur s'épanouir.
    La puanteur était si forte, que sur l'herbe
    Vous crûtes vous évanouir.


    Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
    D'où sortaient de noirs bataillons
    De larves, qui coulaient comme un épais liquide
    Le long de ces vivants haillons.


    Tout cela descendait, montait comme une vague
    Ou s'élançait en pétillant
    On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
    Vivait en se multipliant.


    Et ce monde rendait une étrange musique,
    Comme l'eau courante et le vent,
    Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique
    Agite et tourne dans son van.


    Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
    Une ébauche lente à venir
    Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
    Seulement par le souvenir.


    Derrière les rochers une chienne inquiète
    Nous regardait d'un oeil fâché,
    Epiant le moment de reprendre au squelette
    Le morceau qu'elle avait lâché.


    - Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
    A cette horrible infection,
    Etoile de mes yeux, soleil de ma nature,
    Vous, mon ange et ma passion!


    Oui! telle vous serez, ô la reine des grâces,
    Apres les derniers sacrements,
    Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses,
    Moisir parmi les ossements.


    Alors, ô ma beauté! dites à la vermine
    Qui vous mangera de baisers,
    Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
    De mes amours décomposés!


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